Envoi de fournitures au Mali
Nous cherchons activement des personnes pouvant nous aider à envoyer des fournitures et livres scolaires au Mali.
prière de nous contacter a l'adresse suivante: clubmalichaville@gmail.com
merci d'avance
Collecte de Fournitures scolaires pour les écoles du Mali
Durant la réunion parent-professeur le 12 décembre et la journée porte-ouverte au collège Jean Moulin se dérouleront des collectes de fournitures scolaires.
Vous pouvez donner : des stylos, des crayons, du papier, des cahiers, des gommes, des tailles crayons, des équerres, règles...
Du théâtre au Club Mali !
Nous avons commencé à faire une pièce de théâtre avec un conte africain et nous mettons en scène les décors, les gestes, la musique...
La pièce sera présentée lors de la journée portes ouvertes le 14 juin.
Kiambo ( forme narrative )
L'aventure de Kiambo
Une nuit, dans un petit village du Mali à proximité de la ville de Bandiagara, la lune promenait son œil de nacre dans le ciel voilé. Manzo et Kiambo, deux frères dormaient à la belle étoile. Ils n'avaient pas peur car ils savaient que l'étoile de Kiambo, qui brillait de son éclat particulier, les protégeait.
Pourtant, au milieu de la nuit, Kiambo commença à s'agiter dans son sommeil, à parler puis à crier en pleurant. Il faisait un terrible cauchemar. Son père, Sunjata, lui était apparu, attaché à un rocher d'où sourdaient des flots de sang.
Il se réveilla, effrayé par cette vision.
" Monzo, réveille-toi ! Il faut aller voir notre père. J'ai fait un rêve horrible et j'espère que ce n'est pas un préssentiment. Réveille-toi, Monzo, réveille-toi ! Ne fais pas le paresseux s'il te plaît, ce n'est vraiment pas le moment.
Monzo s'assit, ouvrit les yeux, regarda la nuit puis son frère.
- Ah oui ? Que se passe-t-il ?
- Nous devons absolument aller voir notre père. J'ai fait un cauchemar, il lui est arrivé malheur, j'en ai peur... dépêche-toi Monzo, lève-toi.
Ils marchèrent longtemps, parcourant plaines et montagnes et arrivèrent dans une forêt touffue où ils se perdirent. Finalement, ils trouvèrent refuge dans une grotte mais leur répit fut de courte durée. Cette grotte était habité par un homme inquiétant qui les accueillit en leur disant avec un sourire peu rassurant :
" Bienvenu dans mon antre mes enfants !
- Qui es-tu ? demanda Manzo
- Je m'appelle Timba et je suis voyant. Je peux voir le passé, je peux voir l'avenir et le temps présent m'appartient.
Il les regardait en riant, très content de son effet. Les deux frères avaient envie de fuir mais l'image de leur père, attaché à son rocher, était insupportable et ils voulaient tout essayer pour le sauver.
- Je voudrais que vous nous aidiez à retrouver notre père Sunjata... osa demander Manzo
- Qui cela ? Sunjata ?
Timba les regardait tour à tour. Les enfants ne pouvaient se douter des pensées qui le traversaient et, heureusement sans doute, car cela aurait ajouté à leur frayeur et à leur inquiétude.
- Je vois... je vois de la souffrance, de la douleur et des larmes...
- Est-ce que vous voyez notre père ? Est-ce que vous voyez où il est ?
- Je vois du malheur, je vois les ombres qui rodent...
- S'il vous plaît Grand sorcier Timba, que voyez-vous d'autre ?
- Je vois votre père, il est gravement blessé
- Qu'est-ce qu'il a ? Où est-il ? Il faut nous le dire, nous devons aller le chercher...
Timba se mit à tournoyer sur lui-même puis tomba sur le sol, comme évanoui. Les enfants ne savaient que faire. Ils attendirent. Timba se redressa enfin et se mit à crier :
- Mes pouvoirs me quittent ! Malheur à moi ! Je ne puis plus rien pour vous... Vous êtes ses enfants, c'est à vous de le découvrir... Bonne chance à vous les enfants ! Partez, allez secourir votre père... Allez vite, il vous attend...
Manzo et Kiambo sortirent de la grotte et partirent sur le chemin. Pendant ce temps, Timba laissait libre cours à sa rage.
- Qu'ils aillent retrouver le diable, ces rejetons de malheur. Qu'ils retrouvent leur père dévorés par les hyènes et qu'à leur tour ils disparaissent de la surface de la Terre. Sunjata m'a volé la femme que j'aimais le plus au monde et en naissant, ces enfants ont pris sa vie. Que ma haine les escorte, que la forêt me venge de ce désastre, qu'ils périssent dans la faim et la douleur et je pourrai enfin retrouver un peu de paix...
La forêt semblait de plus en plus sombre et Kiambo et Manzo étaient de plus en plus inquiets.
- Qu'allons-nous faire maintenant Manzo ?
- Nous devons continuez à chercher dans la forêt, tant qu'il nous reste des forces, nous continuerons...
- Mais nous sommes déjà passés devant ce rocher, regarde, il y a même des feuilles froissés où nous nous sommes assis...
- Nous sommes perdus Kiambo, je ne sais vraiment plus quoi faire et je pense à notre pauvre père qui souffre, tout seul, quelque part...
- Oui, tu as raison, nous devons penser à lui et rappelle-toi ce que disait le sage du village : "si vous êtes perdus, suivez l'étoile polaire !"
- Tu as raison... Regarde ! L'étoile est là... Suivons là
Ils marchèrent encore longtemps sur le chemin, il eurent terriblement faim et abominablement soif, leurs jambes furent écorchées par des herbes épineuses, leurs bras et leurs visages furent piqués par des insectes et ils auraient été incapables de dire où ils trouvaient encore l'énergie pour faire un pas puis un autre. Enfin, au détour du chemin, ils aperçurent une grande ombre penché sur un rocher, un coutelas dans une main et, sur le rocher, un homme était attaché. Sans se concerter, Kiambo et Manzo se mirent à courir et à hurler. Timba, surpris, voulut se rejeter en arrière, et les deux frères en profitèrent pour couper les liens qui entravaient leur père.
Ils l'aidèrent à se relever car, à force d'être immobilisé, il était presque paralysé, ses membres étaient tout engourdis et ses poignets et ses chevilles avaient été affreusement meurtris par ses liens.
Ils étaient tout à la joie de leurs retrouvailles quand un vent étrange se mit à souffler. Une lumière verte illumina la forêt et une femme inconnue, d'une beauté extraordinaire, leur apparut. Elle avait de longs cheveux verts, sa peau était fine et douce comme la mousse au pied des arbres, ses yeux étaient d'une belle couleur émeraude comme la forêt dans la lumière de l'après-midi.
"Bonjour mes enfants, je suis Dame Nature, la maîtresse de la vie et de la mort...
Kiamo et Manzo se regardèrent et d'une seule voix se mirent à implorer la dame
- Aidez-nous à soigner notre père ! S'il vous plaît, Dame Nature ! Timba l'a laissé pendant des jours souffrir sur ce rocher, il est très faible, on ne pourra pas parvenir à le ramener chez nous. Ayez pitié de nous Dame Nature !
- Oui, je vois que cet homme est gravement blessé... Je lui permettrai de guérir à une condition.
- Quelle est cette condition Grande Dame ?
- Vous devez me ramener Timba pour que je puisse le délivrer de l'emprise du mal dans lequel il se vautre...
Manzo et Kiambo n'avaient guère envie d'affronter à nouveau Timba mais ils devaient agir très vite et efficacement. Comme ils avaient remarqué que le sorcier craignait le bruit, ils se rappelèrent leurs jeux d'enfants, quand ils s'amusaient à imiter des animaux féroces en soufflant d'une certaine manière dans des feuilles ou des morceaux d'écorce habilement placées devant leur bouche. Ils partirent en direction du chemin où ils avaient vu Timba disparaître, chacun imitant tour à tour la chouette, l'éléphant, la hyène ou le petit cri caractéristique des chauves-souris géantes. Soudain, une voix s'éleva :
" Seigneur de la forêt, aie pitié ! Ne me laisse pas à la merci de tous les animaux qui rodent autour de moi. Que dois-je faire pour t'être agréable ?
Une voix lui répondit :
- Suis le chemin en veillant à ne pas quitter des yeux la cime des arbres. Quand tu seras en présence de Dame Nature, répète-lui ce que tu viens de me dire.
Timba se mit en route, lorsqu'il arriva devant Dame Nature, celle-ci ordonna aux deux frères de le ligoter afin qu'il attende patiemment et sans pouvoir tenter de fuir qu'elle procède au rite qui devait le purifier de son mal.
- Vous avez réussi, je vais donc ramener ce presque mort à la vie. Vie, Déesse au souffle pur ! Redonne à cet homme Sunjata qui a souffert par la faute de Timba, ce sorcier dévoyé, cet homme qui croit qu'une femme lui appartient parce qu'il a levé les yeux sur elle, la force de marcher, la force de parler, la force de sourire ! Éfface ses blessures et le souvenir de ce qu'il a enduré !
Sunjata se releva, regarda autour de lui, l'air un peu égaré. Il avait l'air épuisé mais il sourit de bonheur en voyant ses enfants se précipiter vers lui en criant "Papa, papa !"
Tout à sa joie, Kiambo ne comprit pas immédiatement pourquoi Manzo le poussait du coude en lui désignant Dame Nature d'un mouvement du menton. Il se mit à l'observer et se rendit compte que ses yeux brillaient étrangement. Ce n'était plus le bel émeraude de la forêt, mais le vert triste et sombre d'un lac de montagne.
Il osa s'approcher :
"Dame Nature, nous ne savons comment vous remercier de votre bonté !
-Ce n'est rien les enfants, vous avez été très forts, vous avez souffert vous aussi mais vous ne vous êtes pas découragés et vous avez ainsi montré à votre père combien vous l'aimiez. Je règne sur la vie et la mort mais personne ne me montre autant d'affection, je me sens si seule... Alors, si vous voulez me remercier de ce que j'ai fait pour vous, venez me voir de temps en temps avec un bon repas cuisiné dans votre maison... vous savez, manger des feuilles est un peu lassant ! Nous le partagerons tous ensemble et ainsi j'aurai
l'impression d'avoir, moi aussi, une famille !"
Fin
Un article dans le journal de Chaville !
Aujourd'hui une journaliste vient au club !
Son article sera publié dans le Chaville magazine.
Au programme : photos de toutes les activités et reportage fantastique !
A bientôt !
La reine qui voulait tuer tous les Vieux ( forme narrative )
Notre documentaliste a eu la gentillesse de convertir le conte :
La reine qui voulait tuer tous les Vieux
ou
Personne ne peut voir le sommet de son crâne
Je m'appelle Kodda et je vais vous raconter mon histoire mais avant toute chose, laissez-moi vous dire "Aw ni sogo ma" ce qui signifie "Bonjour !" en malien.
Il y a quelques années de cela, le vieux roi de notre village mourut. Sa fille, la princesse Yovo lui succéda. Hélas, jeune et inexpérimentée, elle fut tant grisée par le pouvoir dont elle venait d'hériter qu'elle voulut l'exercer sans limite et surtout sans avoir à subir les éternelles remontrances des Vieux. Elle ne voulait qu'une chose : pouvoir commander librement les jeunes de son village et leur faire subir toutes ses fantaisies sans être gênée par personne !
Lorsque nous étions jeunes, nous aimions par dessus tout jouer derrière les cases. C'était notre royaume, à l'abri du regard des anciens, à l'abri des jérémiades des petits, à l'abri des appels au travail de nos parents.
Je me rappelle encore de mes meilleurs amis. Il y avait Manna, la rêveuse. Hammadi toujours un peu triste et pessimiste et enfin, Moumba l’optimiste celui qui nous remontait toujours le moral !
Un jour, alors que, comme à l'habitude nous étions réunis pour jouer et discuter, nous entendîmes les tambours. C'était le signal de l'arrivée de la Reine. Nous étions surpris de cette visite car, ordinairement, elle restait dans son palais. Comme nous nous étions regroupés, elle s'adressa à nous en ces termes :
"Je veux que mon pays soit comme la nature aux premières pluies de l'hivernage, qu'il n'y ait partout que de l'herbe verte et pas un seul brin d'herbe desséché ou jauni par le temps. Désormais, je ne veux voir que des visages jeunes ! Rassemblez tous vos pères et toutes vos mères, et enfermez- les dans la prison jusqu'à la fin de leurs misérables vies ! "
Vous imaginez bien que ces paroles nous ont semblé pure folie. Mais que faire ? Nous étions jeunes et personne n'osa dire quoi que ce soit. Nous avions peur de sa colère et manquions de courage pour désobéir. Pourtant, en voyant mes amis emmener leurs parents en prison, j'ai senti que je serai incapable de faire une chose pareille. J'ai emmené ma mère à l'écart du village et l'ai cachée dans une grotte. Je l'ai rassurée en lui disant : "Je reviendrai chaque soir t'apporter à manger . Ne t’ inquiète pas". Je voulais être forte mais j'avais très peur : que nous arriverait-il si nous étions découvertes ?
Le lendemain, la Reine nous réunit tous sur la place du village et s'adressa ainsi à nous :
" Alors, les vieux sont ils tous en prison?
- Oui, notre Reine bien aimée. ..
- C'est bien. Maintenant je vais vous demander de faire quelque chose pour moi. Je veux un magnifique palais entre ciel et terre. Un vrai palais, magnifique, riche, grandiose ! Construisez-le moi ! Vous avez une semaine, sinon le bourreau vous coupera la tête ! "
Nous étions tous horrifiés. Sa folie n'avait donc pas de limites ? Nous ne savions que faire, comment lutter, nous manquions d'expérience...
Comme la Reine s'était éloignée, Moumba prit la parole :
" Nous ne pouvons pas construire un palais entre ciel et terre, c'est impossible!
- Comment allons nous faire ? lui répondit Manna.
- Attention, quand la reine dit quelque chose, elle le fait ! Si nous ne faisons pas ce qu'elle demande, elle va nous tuer !
Hammadi traduisait ainsi notre terreur
- Nous sommes perdus ! s'écria Manna
Ces évènements ne devaient pas me faire oublier ma mère, seule dans sa grotte. Je lui apportai à manger et me décidait à lui parler.
" Mère, la reine Yovo après avoir emprisonné tous les vieux s'apprête à exécuter tous les jeunes !
- Qu'elle s'en garde bien ! Une reine qui tue tout ses sujets n'est rien d'autre qu'un gardien de cimetière ! Mais pourquoi ferait-elle cela?
- Elle nous a demandé de lui construire un palais entre ciel et terre. Nous sommes perdus !
- Mais non ma fille ! Approche ton oreille afin que ma bouche y dépose ce que tu diras à la reine Yovo.
Bien sûr, c'est ce que je fis sans me faire prier et ma mère déposa, dans mon oreille, ses précieuses paroles.
Lorsque je revins au village, je vis mes amis s'agiter sur la place. Ils faisaient de grands gestes, parlaient fort, prêts à se disputer tant ils étaient énervés et angoissés. Je me suis approchée d'eux et leur ai expliqué ce que ma mère m'avait dit. Lorsque la Reine arriva, toujours précédée des tambours, ils étaient beaucoup plus calmes.
Elle nous regarda tour à tour, puis nous interrogea :
"Alors où est mon palais ?
Je me suis avancée et lui ai répété les paroles dictées par ma mère :
- Reine, nous avons tout le matériel et nous sommes prêts à commencer le travail. Mais pour être certains que le palais suspendu soit comme tu le désires, nous te demandons de tracer pour nous, entre ciel et terre, le plan des fondations.
- Vous vous êtes bien moqués de moi ! Pour vous punir, je vous ordonne de revenir demain. Si je vous trouve à l'ombre je vous tue, si je vous trouve au soleil ce sera la même chose ! Soyez-là demain sur la place centrale !"
Nous qui pensions que cette ruse mettrait fin à ses exigences... nous étions bien naïfs... Nous avions tellement peur qu'il nous semblait que nos coeurs étaient plus bruyants, plus puissants que les tambours de la Reine. Je ne pouvais faire qu'une chose : aller voir ma mère. Elle ne parut pas inquiète et, de nouveau, me parla à l'oreille :
" Ne t'inquiètes pas ma fille. Ce n'est pas grave ! Voici ce que tu lui diras..."
Le lendemain, la Reine nous réunit à nouveau sur la place. Sur les conseils de ma mère, nous avions tous un tissu sur la tête. La Reine, hautaine comme à son habitude, nous regarda :
" Ha ha ! Vous êtes à l'ombre !
Aussitôt, Moumba lui montra les taches de lumières sur sa peau :
- Mais non grande Reine ! Nous sommes au soleil !
La Reine s'énerva. Bien sûr, elle détestait la contradiction !
- Mais alors, vous êtes au soleil !
Et Manna, lui montrant les taches d'ombre sur sa peau lui répondit :
- Mais non Grande Reine, nous sommes à l'ombre !
La Reine, furieuse, hurla de plus belle :
"- MAIS ALORS, VOUS ÊTES A L'OMBRE !
Hammadi, comme Moumba, lui montra les taches de lumière :
- Mais non grande reine, nous sommes au soleil !
La fureur de la Reine fut à son comble :
- VOUS AVEZ ENCORE OSE ME DEFIER! REVENEZ DEMAIN, C'EST UN ORDRE ! "
Mes amis quittèrent la place du village, un peu moins effrayés que la veille. Le lendemain, lorsque la Reine arriva, il formait un beau groupe prêt à entendre ses nouvelles exigences démentes.
Elle nous regarda tous et déclara :
" Hier, vous m'avez fait affront. Pour vous punir, je vous ordonne de revenir demain. Si vous me regardez, vous mourrez, et si vous baissez les yeux, vous mourrez aussi ! "
Décidémment, elle ne se lassait pas d'inventer de nouvelles façons de nous terroriser. Que pouvais-je faire ? Je retournai une nouvelle fois auprès de ma mère. Elle était là, toujours rassurante et prête à m'aider malgré les privations que lui imposait sa vie, désormais bien triste au fond de sa grotte.
" Ne sois pas désespérée mon enfant, voilà ce que tu feras... "
A nouveau, elle chuchota, à mon oreille, des paroles qui me redonnèrent espoir.
Lorsque nous nous regroupâmes pour l'écouter le lendemain, nous avions tous les yeux bandés avec du papier crépon.
Stupéfaite, la Reine voulut savoir ce que nous manigancions :
" Mais que faites-vous ?
Kodda lui répondit :
- Ô grande reine, nous ne baissons pas les yeux, grande reine, et nous ne te regardons pas car nous ne pouvons te voir.
Alors, il se passa quelque chose d'extraordinaire. La Reine resta bouche-bée et nous sourit :
- Bravo, vous avez réussi à parer tous mes défis. Vous pouvez enlever vos bandeaux.
Nous étions un peu hésitants car nous avions appris à nous méfier d'elle. Elle nous regarda l'un après l'autre et ajouta :
- Mais vous n’êtes pas assez sages pour réussir ces épreuves seuls. Un de vous a gardé ses parents !
Nous nous sommes tous regardés et j'étais vraiment très très mal à l'aise. Vous comprenez pourquoi bien sûr... La Reine nous dévisagea cherchant la réponse dans nos yeux :
- N’ayez crainte, je promets que je ne ferai de mal à personne et que je délivrerai tous les anciens, car j’ai retenu la leçon : une Reine sans conseillers n’est qu’une aveugle qui va droit au mur.
Je me suis avancée encore craintive malgré ces bonnes paroles :
– C’ est moi qui ai caché ma mère, grande reine !
- Va donc la chercher, j’en fais ma première conseillère !
Lorsque je suis arrivée à la grotte, hors d'haleine, ma mère a cru qu'une catastrophe nous était encore arrivée. Je lui racontais le plus vite possible ce qui s'était passé et l'entraînait avec moi au village.
Sur la place, mes amis l'attendaient et lui firent un triomphe. Ma mère était très émue car peu habituée à de pareilles attentions. Elle regardait humblement autour d'elle et vint s'incliner devant la Reine. Ce fut alors une explosion de joie car, pendant ce temps, Moumba était allé délivrer tous les anciens. Ils étaient fatigués, affaiblis, mais les cris de joie qui leur venaient de la place leur avait rendu leur vigueur et c'est en dansant qu'ils vinrent jusqu'à nous.
Et c’est depuis ce jour que les rois et les reines s‘entourent d’un groupe d’anciens.
FIN
ECRIT PAR : PASCAUD MANON ET NAIT MOULOUD DALINA
le Mali comparé à la France
Population :16 millions d'habitants
Superficie :1 240 192 km²
Densité : 12,8 habitants/km²
IDH :0,344
Taux net de scolarisation :
.fille : 61%(primaire) - 24% (secondaire)
.garçons : 71% (primaire) - 35% (secondaire)
Taux d’alphabétisme : 46,4%
Capitale : Bamako
Population : 65,8 millons d'habitants
Superficie :674 843 km²(métropole et régions ultra marines)
Densité :113 habitants/km²
IDH :0,893
Taux net de scolarisation :
.fille : 99% (primaire et secondaire)
.garçons : 99% (primaire et secondaire)
Taux d’alphabétisme : 99%
Capitale : Paris
La reine qui voulait tuer tous les Vieux
Acte 1 scène 1 |
Personnages
Kodda la narratrice, La reine, La vieille mère , Calypso Hammadi le triste,
Moumba Heureux, Manna rêveuse:
2 figurants pour les vieux
Noir. Lumière.
La narratrice entre en musique et reste debout. La reine est assise sur son trône, pensive.
Kodda -Aw ni sogo ma. (Bonjour en malien !) Je m'appelle Kodda, je vais vous raconter mon histoire. Il y a quelques années de cela, le vieux roi de notre village mourut. Sa fille, la princesse Yoyo lui succéda. Hélas, jeune et inexpérimentée, elle fut si grisée par le pouvoir dont elle venait d'hériter, qu'elle voulut l'exercer sans limite et surtout sans avoir à subir les éternelles remontrances des Vieux. Elle ne voulait qu'une chose : pouvoir commander librement les jeunes de son village et leur faire subir toutes ses fantaisies sans être gênée par personne !
Noir. Tambour, les musiciens frappent dans leurs mains.
Scène 2 |
Les jeunes gens et jeunes filles jouent sur la place du village.
Kodda - Lorsque nous avions le temps, nous allions jouer derrière les cases.
Je me rappelle encore de mes amis. Il y avait Manna, la rêveuse. On voit une jeune fille qui rêvasse et prend le ballon. Hammadi toujours un peu triste et pessimiste. On voit un jeune garçon tout seul dans un coin qui ne veut pas jouer et un autre qui l'oblige à jouer.
- Et enfin Moumba l’optimiste celui qui nous remonter toujours le moral ! On voit un garçon qui vient près de Kodda et qui crie : « Kodda, passe la balle ! »
Ils jouent un petit instant. La reine arrive. Tambour solo. Les jeunes se regroupent autour de la reine.
LA RElNE - Je veux que mon pays soit comme la nature aux premières pluies de l'hivernage, qu'il n'y ait partout que de l'herbe verte et pas un seul brin d'herbe desséché ou jauni par le temps. Désormais, je ne veux voir que des visages jeunes ! Rassemblez tous vos pères et toutes vos mères, et enfermez les dans la prison jusqu'à la fin de leurs misérables vies!
Sortie des jeunes accablés. Noir. Retour lumière rasante. Retour des Jeunes gens. Ils traversent la scène en emmenant leurs parents dans la prison. Lorsque le dernier des jeunes est sortit de scène, kodda entre et emmène sa mère la cacher dans une grotte.
KODDA chuchotant - Je reviendrai chaque soir t'apporter à manger . Ne t’ inquiète pas.
Elle sort de scène. Noir.
Scène 3 |
Tambour. Lumière. Les jeunes Gens sont déjà sur scène. Kodda passe discrètement sur scène et se mêle à la foule. Tambour solo. La reine rentre.
LA REINE - Alors, les vieux sont ils tous en prison?
LES JEUNES- Oui. ..
LA REINE- C'est bien. Maintenant je vais vous demander de faire quelque chose pour moi. Je veux un magnifique palais entre ciel et terre. Construisez-le moi! Vous avez une semaine, sinon le bourreau vous coupera la tête !
Elle sort de scène. Les jeunes se réunissent sur place.
MOUMBA - Nous ne pouvons pas construire un palais entre ciel et terre, c'est impossible!
MANNA - Comment allons nous faire?
HAMMADI- Attention, quand la reine dit quelque chose, elle le fait ! Si nous ne faisons pas ce qu'elle demande, elle va nous tuer!
MANNA- Nous sommes perdus !
Sortie des jeunes accablés. Kodda revient à la grotte et donne un bol à sa mère, la laisse manger puis lui parle.
KODDA- Mère, la reine Yovo après avoir emprisonné tous les vieux s'apprête à exécuter tous les jeunes!
LA MERE- Qu'elle s'en garde bien! Une reine qui tue tout ses sujets n'est rien d'autre qu'un gardien de cimetière! Mais pourquoi ferait-elle cela?
KODDA- Elle nous a demandé de lui construire un palais entre ciel et terre. Nous sommes perdus!
LA MERE- Mais non ! Ma fille, approche ton oreille afin que ma bouche y dépose ce que tu diras à la reine Yovo.
Jeux d'ombres. Kodda rapproche son oreille de la bouche de sa mère et écoute. Noir. Tambour.
Scène 4 |
Lumière. Sur scène, les jeunes sont angoissés et s’agitent. Kodda arrive sur scène, le groupe se rassemble autour d'elle. Elle leur explique en chuchotant la solution, les jeunes redeviennent plus calmes. La reine arrive. Tambour .
LA REINE- Alors où est mon palais?
Kodda s'avance - Reine, nous avons tout le matériel et nous sommes prêts à
commencer le travail. Mais pour être certain que le palais suspendu soit comme tu le désirs, nous te demandons de tracer pour nous entre ciel et terre le plan des fondations.
LA REINE, furieuse, s’écire - Vous vous êtes bien moqués de moi ! Pour vous punir, je vous ordonne de revenir demain. Si je vous trouve à l'ombre je vous tue, si je vous trouve au soleil ce sera la même chose! Soyez-là demain sur la place centrale!
La reine sort. Tambour. Les jeunes sortent accablés.
Kodda reste sur scène court jusqu'aux coulisses et ressort derrière le rideau blanc. Jeux d'ombres. On reconnaît sa mère.
LA MERE en voix off- Ce n'est pas grave !Voici ce que tu lui diras. Elle chuchote à l'oreille de sa fille
Noir Tambour. Lumière .La reine entre sur scène. Les jeunes gens rentrent avec des morceaux de tissus sur la tête.
LA REINE avec un sourire - Ha ha! Vous êtes à l'ombre!
MOUMBA en montrant les taches de lumières - Mais non grande reine! Nous sommes au soleil !
LA REINE qui s'énerve - Mais alors, vous êtes au soleil !
MANNA en montrant les taches d'ombre - Mais non Grande Reine, nous sommes à l'ombre!
LA REINE furieuse, hurlant - MAIS ALORS, VOUS ÊTES A L'OMBRE! HAMMADI en montrant les taches de lumière - Mais non grande reine, nous sommes au soleil!
LA REINE hurlant - VOUS AVEZ ENCORE OSE ME DEFIER! REVENEZ DEMAIN, C'EST UN ORDRE!
Les jeunes sortent tout contents sous un fond de musique. Noir.
Lumière . Les jeunes sont déjà sur scène. La reine entre. ils se regroupent autour d'elle.
LA REINE - Hier, vous m'avez fait affront. Pour vous punir, je vous ordonne de revenir demain. Si vous me regardez, vous mourrez, et si vous baissez les yeux, vous mourrez aussi !
Elle sort de scène. Les jeunes sortent de scène. Kodda sort avec eux et va derrière le drap blanc. Jeux d'ombres. On reconnaît Kodda et sa mère.
LA MERE en voix off - Ne sois pas désespérée mon enfant, voilà se que tu feras. Elle lui chuchote à l'oreille. Tambour. Noir
Scène 6 |
Lumière. La reine rentre sur scène. Les jeunes rentrent un à un, les yeux bandés avec du papier crépon.
LA REINE- Mais que faites-vous?
KODDA- Ô grande reine, nous ne baissons pas les yeux, grande reine, et nous ne te regardons pas car nous ne pouvons te voir.
LA REINE reste bouche bée puis sourit - Bravo, vous avez réussi à parer tous mes défis. Vous pouvez enlever vos bandeaux.
Après un moment d'hésitation les jeunes enlèvent leurs bandeaux.
LA REINE- Mais vous n’êtes pas assez sages pour réussir ses épreuves seuls. Un de vous a gardé ses parents !
Les jeunes se regardent entre eux et Kodda est très mal à l'aise
LA REINE- N’ayez crainte, je promets que je ne lui ferai pas de mal et que je délivrerai tous les anciens, car j’ai retenu la leçon: une reine sans conseillers, n’est qu’une aveugle qui va droit au mur.
.
KODDA s’avance – C’ est moi qui ai caché ma mère, grande reine!
LA REINE - Va donc la chercher, j’en fais ma première conseillère!
Kodda et tout les jeunes quittent la scène et reviennent avec leurs parents. Les musiciens viennent au milieu et jouent, la narratrice s'avance.
Kodda - Et c’est depuis ce jour que les rois et les reines s‘entourent d’un groupe d’anciens. Merci.
Tout le monde danse. La reine s'incline devant la mère. On fait une farandole au rythme des tambours.
FIN
ECRIT PAR: PASCAUD MANON ET NAIT MOULOUD DALINA
jour de fête à Diafarabé
Tous les ans, un grand féstival peul, le Yaaral, consacre la fin de la transhumance dans le delta interieur du Niger. La fête à lieu le 18 septembre et dure 5 jour. Elle se base surtout sur des spectacles de taureaux peints et décorés. La musique est un lien entre le présent et le passé. On y met des masques de taureaux.
Les actions qui viendrons prochainement
Prochainement nous ferons 2 actions:
-le 05/04/14 nous ferons une vente de bulbes. L'argent sera reversé à grain de sable.
-le 14/06/14 lors de la journée porte ouverte nous jouerons les pieces de theatre que nous aurons écrits
Les actions qui viendrons prochainement
Prochainement nous ferons 2 actions:
-le 05/04/14 nous ferons une vente de bulbes de jacinthes. L'argent sera reversé à grain de sable. Nous allons aussi vendre notre recueuil de contes et jouer la pièce de théâtre "La reine qui voulait tuer tous les vieux"
-le 14/06/14 lors de la journée porte ouverte nous jouerons les pieces de theatre que nous aurons écrits
- le 5
Pourquoi participer au club mali ?
Nous avons receuilli les commentaires des élèves:
-pour aider les enfants du Mali
-faire une action solidaire
-pour faire des choses interessantes
-pour que tout le monde ait accès à la scolarisation
-pour connaître la culture d'un autre pays.
Remerciements
++++++++++++++++++++++++++++++++Merci à tous !+++++++++++++++++++++++++++++++++++
Vous avez été nombreux à nous faire des dons de fournitures !!!!!!!!!!
9 cartons ont été collectés et serons envoyés le plus tôt possible au Mali.
La vie quotidienne
L'école
Aujourd'hui, la plupart des enfants sont scolarisés. En brousse, quand il n'y a pas d'école, les parents se réunissent pour en construire une et payer un enseignant. Souvent ce dernier est un villageois qui sait lire et écrire.Il n'y a pas de règle pour le rétribuer, mais si le village est pauvre, les familles lui donnent des produits de la terre ou l'aident à cultiver son champ.cet enseignement, irrégulier, se pratique surtout en saison sèche, quand les champs nécessitent peu de main d’œuvre. A la campagne, les enfants marchent parfois plusieurs heures pour aller à l'école du centre administratif.
Le marché de Shanga
Dès la fin de la matinée, le marché de Shanga s'anime : on discute, on échange des produits du pays contre des marchandises qui viennent de la capitale. On vient des villages avoisinants approvisionner en produits plus rares.
La musique.
La musique est un lien important au Mali entre les générations : près de sept siècles ont passé depuis les premiers témoignages sur la musique au mali, et grâce aux griots, elle ne semble pas avoir beaucoup changée, même si le jazz et la techno qui s'y sont mêlées en font désormais l'une des musiques les plus " post-modernes" du début du vingtième siècle.